17. Bruitages

A chaque endroit, ses bruits. Que ce soit au bureau, dans son logis, même en vacances, l'environnement sonore est toujours à apprivoiser.

Il y a les gentils : machine à café et papotage espiègle du vendredi, oiseaux heureux de vivre, ploufs dans la piscine, ils vous donnent le sourire, apportent un peu de fraîcheur, détendent.

Puis ceux plus quotidiens : imprimante crachotante, sonnerie et autres bips de téléphone, ronronnement du lave-vaisselle, clac du toaster, bourdonnement du sèche-cheveux. Autant d'indicateurs d'un moment de la journée, d'une tâche achevée, bruits de fond que l'entend plus vraiment.

Quant à ceux qui vous envahissent, qu'ils soient collègue hurlant, barrissement du chien des voisins, moustique vibrant et autres vélomoteurs pétaradants, ils augmentent le stress voire l'irritabilité, useurs de nerfs dont on se passerait bien.

Restent les indéfinis : cliquetis d'une histoire qui s'écrit sur le clavier, pas d'un enfant dans l'escalier, baiser déposé sur une épaule, étoffe plissant sous les doigts. Ils sont chuintements, caresses, apportent même parfois une touche de poésie, un soupçon de tendresse au creux de l'ouïe. Ils sont la vie dans sa diversité, parfois joyeux parfois tristes, ils sont ceux que l'on entend le mieux, ceux que l'on ne se lasse pas d'écouter.

PS: De mon environnement direct, je cherche encore à classer le braiment de l'âne et le son du cors des alpes dans ces catégories : j'hésite... (et non je n'habite pas en rase campagne...)